Thème de nombreux films, livres ou encore séries, la fête d’Halloween, qui se tient chaque année le 31 octobre, est l’occasion pour les enfants de se déguiser en fantôme, sorcière ou autres personnages terrifiants, et de partir à la fameuse « chasse aux bonbons » – appelée « trick or treat » outre-Atlantique – tandis que les adultes creusent des citrouilles et décorent leur intérieur avec des toiles d’araignée, des chats noirs et autres traces ensanglantées.
Aujourd’hui dénoncée par certains en raison du caractère commercial de la fête, Halloween a des racines millénaires, qu’il faut aller chercher il y a plus de 2 000 ans, du côté des Celtes.
Cette date ouvrait la saison froide, c’est à ce moment que les bétails devaient être rentrés, et que les récoltes devaient être entreposées dans les greniers », précise l’historienne. « Lors de cette fête, les familles se rassemblaient pour célébrer autour d’un repas le début de l’année », ajoute-t-elle, tout en affirmant que très peu d’éléments historiques viennent décrire cette fête avant le 18e siècle.
A l’époque moderne, on retrouve en revanche cette fête en Irlande, devenue « Halloween », contraction de « All Hallows Eve », littéralement « la veille de tous les saints ».
Sorcières et démons dans l’obscurité
Déjà à cette époque, la fête signifie « le retour de l’obscurité, la présence de la nuit et des êtres démoniaques », décrit Nadine Cretin. « C’est une fête qui fait peur, lors de laquelle le monde surnaturel et le monde des vivants se mélangent. On croit à ce moment-là que les sorcières peuvent venir dans ce monde », avance-t-elle, en détaillant certaines traditions : un feu nouveau est allumé dans la cheminée, et les enfants sortent dans la rue, pour chanter mais surtout délivrer « leurs meilleurs vœux. La venue des enfants avait quelque chose de magique : si on ne leur donnait rien ou si on refusait de leur ouvrir la porte, on s’attirait une mauvaise année. C’est ce qui est devenu dans les années 1930 le ‘trick or treat’ américain », dit-elle.
Halloween, une fête américanisée au 20e siècle !
A l’occasion de cette fête (dont on garde de nombreuses traces surtout en Irlande, au 19e siècle), les enfants entament ce que Nadine Cretin qualifie de « tournées de lanternes végétales » : ils se promènent avec un légume – souvent un navet ou une betterave, dont on creuse la chair pour y représenter des yeux et une bouche, et qu’on illumine grâce à une petite bougie. Les petits défilent alors avec leurs lanternes tenues à bout de bras.
Puis vient la grande crise de la famine irlandaise du 19e siècle, issue de la crise de la pomme de terre : beaucoup d’Irlandais émigrent alors de l’autre côté de l’Atlantique et débarquent sur la côte est des Etats-Unis, avec leurs traditions, dont Halloween. La mayonnaise prend très vite, et l’Halloween américanisé se met à ressembler à celui que l’on connaît aujourd’hui, avec les chats noirs, les toiles d’araignée… « Ça évoque toujours l’autre monde, Halloween reflète une inquiétude métaphysique de la recherche de l’autre monde », analyse Nadine Cretin, qui évoque aussi l’influence d’une autre fête, « El dia de los muertos » mexicain, qui « dédramatise la mort. Les jeunes gens défilent en cortèges, déguisés en squelette, mangeant des pâtisseries en forme de cadavres », décrit-elle.
Hommages à Jack’O’Lantern, citrouilles et bottes de paille.
Les accessoires d’Halloween d’aujourd’hui restent néanmoins en lien avec l’Halloween d’autrefois : arrivés aux Etats-Unis, celles et ceux qui fêtaient Halloween se sont mis à creuser des citrouilles, et à les appeler des « Jack’O’Lantern », d’après un mythe légendaire. « Ce serait le nom d’un Irlandais qu’on disait trop avare et trop ivrogne, qui ne méritait pas le paradis et dont le diable ne voulait pas non plus, qui s’est donc retrouvé condamné à errer sur terre », détaille Nadine Cretin. Les citrouilles étant trop lourdes, on ne les porte plus à bout de bras, donc on en décore les perrons.
L’on trouve aussi devant les porches américains des bottes de paille, en référence à la fin de l’année agricole, célébrée originellement. Un élément que l’on ne retrouve pas du tout en France, où Halloween a vraiment commencé à prendre dans les années 90, autour des couleurs orange et noire. Tandis qu’Halloween se fête aujourd’hui principalement en Europe et dans les Amériques, cette fête anglo-saxonne aconfessionnelle reçoit un accueil plutôt neutre en France.
A cette occasion Krysakids organise une journée de fête pour nos petits monstres de 2 à 10 ans : avec chateau gonflable, sucreries et activitées sur le thème !
Nous vous attendons nombreux avec votre plus beau déguisement !
Rendez-vous mardi 31 octobre 2023
de 14h à 18h,
620 Avenue de Craponne à Mallemort
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